La scène musicale dite « alternative » entretient des connivences avec le cyclisme depuis des lustres. Dans les 80’s, primes années du mouvement en France, le vélo se mêle ainsi aux discours politiques et éthyliques des groupes majeurs. En 1987, dans son album Houlala II : la mission, Ludwig von 88 chante les louanges du champion Louison Bobet sur les rythmes qui affolent l’époque.

Les Wampas, menés par un leader averti, reprennent la tête du peloton en 1998, dans leur album Chicoutimi, avec un titre dédié à Laurent Jalabert. Ils récidivent en 2006, dans le LP Rock’n’Roll Part 9, en consacrant une chanson au défunt Marco Pantani, au crâne et à la barbe des observateurs qui fustigent le champion italien. En 2017, ils s’inspirent du meilleur du langage cycliste pour tenter une nouvelle échappée dans leur album Evangilisti.

La relève est aujourd’hui assurée par de jeunes (?) espoirs emmaillotés. Les Chasse-Patates sévissent sur les classiques et scandent un « Vive Poulidor » qui fait tourner les manivelles à toute allure. L’Enfer du Nord est enfin mis en musique.

Dans cette mouvance indépendante mais filmée, après l’envolée d’un M. Manatane en jersey, Gustave Kervern et Benoît Delépine, natifs de Groland, dirige le controversé rouleur Michel Houellebecq dans une Near Death Experience qui atteint des sommets.