Louison Bobet, le coureur cycliste dont les victoires ont enflammé les foules aux détours des années 1950, se rappelle aujourd’hui au souvenir des passionnés. Lancée en juillet 2015, la marque française éponyme remet le champion en selle à travers une gamme de produits techniques d’exception qui ravivent la légende. Le panache de l’enfant de Saint-Méen-le-Grand, qui  connaît ainsi une interprétation textile, a fait l’objet au cours des décennies de nombreux hommages, des auteurs d’importance comme Roland Barthes, Bernard Chambaz ou Éric Fottorino écrivant les louanges et des groupes entonnant des hymnes en l’honneur du forçat.

La collection LB ancre son inspiration dans les grands faits d’armes cyclistes de Louison Bobet. Le maillot Vars 50 rappelle sa victoire lors de la 18e étape du Tour de France 1950, reliant Gap à Briançon, au cours de laquelle il a franchi magistralement le col de Vars en tête. Le Briançon 53 rappelle les lignes épurées du maillot jaune endossé à Briançon sur l’édition 1953. Le Solingen 54 célèbre l’exceptionnelle saison 1954 marquée par un doublé sur le Tour et au championnat du Monde organisé à Solingen, en Allemagne. Le Bordeaux 59, quant à lui, se souvient de l’arrivée triomphale de Louison au Parc des Parc des Princes, vainqueur en solitaire de Bordeaux-Paris.

Le panache et partage sont des valeurs qui perdurent, la marque n’hésitant pas à camper l’action de sa première vidéo officielle sur le Géant de Provence, le fameux Ventoux fascinant tous les cyclistes du monde. Des valeurs que Jean Bobet, le frère de Louison, ne manque pas de rappeler, avec la verve dont il avait déjà usé dans le commentaire du documentaire Vive le Tour ! réalisé par Louis Malle en 1962, au fil des pages de l’ouvrage Demain, on roule… :

« C’est ainsi que mon frère Louison et moi prenions rendez-vous, tous les jours quand nous étions coureurs, tous les samedis seulement quand nous ne l’étions plus. On a roulé jusqu’à ses derniers jours parce que, même là, surtout là, c’est à vélo que l’on se comprenait. On a toujours eu besoin de vélo. On a roulé carrosse et on a roulé cabosses, comme dit la chanson, parce qu’en cyclisme les jours glorieux sont suivis de jours qui le sont moins. Ma chance est d’avoir roulé avec Louison, et grâce à lui, aux plus belles années, les années cinquante, celles de la reconstruction de l’après-guerre, celles de Coppi et Bartali, de Kubler et Koblet, de Gaul et Van Steenbergen, d’Anquetil et Darrigade. C’est dire s’il y avait du beau monde et combien la concurrence était vive. Tous les jours, Louison et moi, nous avons pris plaisir en roulant à vélo. Dans nos randonnées intimes en Bretagne ou dans les Alpes, autant que dans la cohue frénétique des Tours de France ou des Tours d’Italie. »