
À l’instar du partenariat mené avec The Spoken depuis de nombreuses années, The Radavist aura désormais droit de cité sur Gravillon, nous ouvrant chaque mois de nouveaux horizons cyclistes à travers le monde, sur des terrains inédits, aux commandes de machines aux guidons droits ou cintrés, sur le bitume parfois et le gravier souvent.
Les récits de The Radavist #26 : l’Italy Divide vers Rome et les Dolomites
[Par Hailey Moore]
Dans la deuxième partie de son reportage sur l’Italie à vélo, Hailey Moore raconte son arrivée à Rome et le poids de l’histoire qu’elle ressent dans la Ville Éternelle. Une découverte de la capitale italienne avant de se lancer dans un périple de trois jours dans les Dolomites.
Nous avons quitté Florence sous le soleil de milieu d’après-midi, sans vent, pour pénétrer dans les paysages vallonnés et viticoles de Toscane. Après quelques heures d’enchaînements de montées éprouvantes, une descente à deux voies nous a conduits à Greve in Chianti. Notre matinée de visite avait conféré un ton serein à la journée et nous avons décidé de nous arrêter pour une assiette de frites et une boisson fraîche à La Cantina, établissement situé dans le centre-ville.
Alors que nous appuyions les vélos contre un mur à l’extérieur de la terrasse du restaurant, un homme à l’air autoritaire s’est approché de nous avec des menus et nous a fait signe de rentrer les vélos à l’intérieur de la terrasse, tout en tenant un téléphone entre son épaule et son oreille et en poursuivant sa conversation en italien. Nous étions habitués à ce que nos vélos soient perçus comme des nuisances par de nombreux établissements (hôtels, restaurants) où nous nous étions arrêtés le long de la route. Sentir que cet homme prenait en compte la sécurité de nos vélos nous a immédiatement rassurés.
L’homme nous a installés et a distribué les menus avec la même attention que l’on prête pour plier du linge en étant au téléphone. D’un simple geste de la main, il s’est éloigné, nous laissant rire de son insouciance. Mais lorsque notre serveuse est arrivée, en plus d’une carafe d’eau, elle a apporté deux verres de vin blanc offerts par le propriétaire. Cette hospitalité inattendue s’est poursuivie avec deux parts d’un dessert ressemblant à un cheesecake à la fin du repas. Ces petites attentions ont toujours une valeur inestimable et cette halte fortuite s’est avérée l’un des souvenirs les plus marquants du voyage.