Et de trois sur l’étagère ! Après Milan-San Remo et le Tour des Flandres, je me suis accroché Gand-Wevelgem au revers de la boutonnière. Peut-être pas la plus glam’ ni la plus légendaire. En France quand tu prononces son nom, il faut souvent t’y reprendre à deux fois pour que ton interlocuteur comprenne…

Mais en Flandre, il en va autrement. Gand-Wevelgem fait partie des murs et d’une trinité dans laquelle le Tour des Flandres serait le père, elle le fils, et Paris-Roubaix le Saint-Esprit. J’ai raconté ma course sur leJDD.fr : la nuit avant la mer, les monts des Flandres après le vent que j’ai traité de « petit salopard », et puis ce shoot d’adrénaline, dans le final, quand Eddy s’est emparé de moi et m’a conduit à la victoire, même si elle n’est qu’imaginaire.

Suprême consécration, Monsieur Merckx a parlé de moi il y a quelques jours dans le Parisien. Avec tellement de gentillesse que je n’en suis toujours pas revenu. Et bigre, le champion a bonne mémoire ! En 1973, c’est dans Gand-Wevelgem qu’il a débloqué son compteur de victoires et il se souvient parfaitement que, sa saison lancée, personne n’a pu l’arrêter…

Eddy 73 : une saison de classiques sur les traces d’Eddy Merckx