Cher Monsieur Merckx,

Je descends à peine du train qui me ramène de Liège mais je tenais à vous souhaiter un très joyeux anniversaire. Il manquera sans doute de ruban aussi bien d’emballage, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, mais voici mon présent : Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Gand-Wevelgem, l’Amstel Gold Race, Paris-Roubaix, la Flèche-Wallonne, et puis Liège-Bastogne-Liège, sept classiques de Printemps.

Peut-être ne devrais-je pas vous le dire mais, lorsque l’idée m’a pris de rouler avec vous, je ne savais pas que vous fêteriez vos 70 ans aujourd’hui. J’ai choisi une année, 1973, celle de mes cinq ans. J’ai retracé les parcours, roulé sous la pluie, dans le vent, sur les routes et les pavés. J’ai retrouvé les lieux et les images et je me suis raconté des histoires : à Grammont, à Arenberg et dans la côte de Stockeu, je vous ai vu vous envoler.

Je ne l’avais pas encore fait mais je tiens à vous remercier pour cette aventure que vous m’avez inspirée. Ces courses, vous les avez tellement gagnées. Je sais maintenant que vous étiez si fort cette saison-là que vous auriez pu toutes les remporter.

Je vous embrasse très respectueusement.
François Paoletti

Eddy 73 : une saison de classiques sur les traces d’Eddy Merckx