Chose due, j’avais promis à l’équipe de Gravillon un petit mot après chacune de mes classiques, ces neuf courses mythiques à l’assaut desquelles je me suis lancé. Délivrer une chronique alors que le vélo est à peine rangé, cette gageure, surtout lorsque ce sont 300 kilomètres qu’il nous faut raconter.

J’ai sué mais j’ai livré au JDD la première page de ce qui ressemblera à un journal, mon Milan-San Remo, ou presque, ma première course, et la plus longue aussi. Cette expérience, je l’ai partagée avec l’équipe du magazine 200 et elle fut tellement formidable que je vois assez mal comment la résumer. Peut-être par ce jeu de mot qui aurait pu faire un titre : Le sacre du Printemps. Peut-être en piquant cette phrase dans le dernier bouquin de Sylvain Tesson (Berezina) : « Je guette ces moments où son propre voyage rencontre les événements anciens, comme pour jeter un pont de singe par-dessus le temps ».

Sur mon vélo, c’est ce que j’étais venu chercher dimanche, des traces, des souvenirs, des événements anciens et, avec un peu de recul, il me semble bien que je les ai trouvés.

Eddy 73 : une saison de classiques sur les traces d’Eddy Merckx