Avoir la chance d’accéder au meilleur de la presse cycliste et partager un extrait qui a retenu l’attention : telle est l’intention de cette nouvelle rubrique de Gravillon baptisée « Morceau choisi ».

Nouvel invité de cette série d’articles qui rend hommage à l’écrit, à l’encre et au papier : le magazine 200 dans sa déclinaison automne 2018.

L’heure de bilan. Le moment pour Alain Puiseux et Matthieu Lifschitz, dont nous suivons régulièrement les roulages extraordinaires, de partager l’expérience vécue sur la Transcontinental Race 2018, sixième volet de cette épreuve cycliste titanesque. Lors de l’édition 2017, Matthieu avait dû renoncer. Il revenait cette année avec des envies de revanche, souffrance, joie et larmes venant tour à tour s’emparer de son visage. Le visage du finisher.

« Arrivé en haut du Mangart Sedlo à peu près dans les temps estimés, après une ascension aux pourcentages indécents, je repère un petit coin d’herbe un peu au-dessus de la route dévoilant le fabuleux panorama. Je n’ai pas dormi depuis deux jours. Je décide de m’y arrêter quelques minutes, le temps de reprendre mon souffle et de savourer cet instant avant d’attaquer, lucide, la descente vers le CP2.
Une immense émotion me submerge, incontrôlable.
Je comprends un langage sans mots qui me dit que tout va bien, que tout ira bien, que rien ne m’empêchera d’aller au bout. Les dés sont jetés. Je me laisse submerger par l’étrange sentiment de la confiance et de la victoire anticipée. Les larmes m’envahissent, celles de la revanche. »

La suite de ce texte « La revanche », écrit par Matthieu Lifschitz, dans le numéro 18 du magazine 200.