
Avoir la chance d’accéder au meilleur de la presse cycliste et partager un extrait qui a retenu l’attention : telle est l’intention de cette rubrique de Gravillon baptisée « Morceau choisi ».
Nouvel invité de cette série d’articles qui rend hommage à l’écrit, à l’encre et au papier : le magazine 200 dans sa déclinaison printemps 2025.
Ils avaient des envies de soleil. Ne trouvant pas rayons à leurs arcs, ils sont partis en Espagne pour fuir le gris du ciel français. Quatre jours à survoler l’Andalousie pour mieux revenir, au printemps, tels des oiseaux migrateurs qui retrouvent leur nid d’attache.
Carte postale
Nous avons fait le voyage d’Espagne pour mettre du soleil dans un début d’année trop gris. Nous voulions voir la Sierra Nevada, couverte de neige comme sur les cartes postales, comme elle l’était ce deuxième jour, s’étalant devant nous dans une lumière déjà africaine.
Il nous a fallu la journée entière pour arriver contre elle. Huit heures à pédaler et à la regarder jouer avec les perspectives : d’abord lointaine, quand les 3 479 mètres du mont Mulhacén se redressent face à vous, comme à l’ère tertiaire. Nous sommes passés à Castril, pas très loin de la source du Guadalquivir. Le « fleuve des fleuves », en arabe, qui arrose Cordoue, Séville, puis se jette dans l’Atlantique après avoir irrigué la région.
La suite de ce texte « Soleil d’hiver », écrit par François Paoletti, dans le nouveau numéro de 200.