Un séminaire à vélo © Matthieu Lifschitz
À l’évocation du mot séminaire, certains se diront sans doute salle de conférence sans âme, discours trop long du Président, balade en dromadaire ou saut à l’élastique, tenue décontractée de rigueur pour bien souder l’équipe. Très peu de dromadaires pourtant entre Clermont-Ferrand et Mende, des vaches seulement mais de toutes sortes – charolaises façon expatriées, Salers et Aubrac jouant à domicile – et cinq cyclistes aussi, qui voulaient prendre de la hauteur : éditeur de presse pour l’un, auteur, organisateur d’évènements, directeur artistique, artisan et commerçante pour ce qui est des autres. Notre point de rencontre est d’avoir choisi un beau jour de vivre de notre passion du vélo. Et à vélo.
L’objectif défini en commun était de réfléchir ensemble sur nos activités, et le format s’est imposé naturellement : un séminaire à vélo composé d’étapes de moins de cent kilomètres, du désert du Cézallier jusqu’aux plateaux de Lozère. À l’arrivée, de vraies séances de vrai travail articulées autour des repas, d’un bivouac à la belle étoile et d’une nuit encore passée dans une grande chambre commune. Le luxe se niche parfois dans la simplicité.
La teneur des échanges restera bien entendu confidentielle, tout comme les authentiques « relevés de décisions », mais chacun dit être reparti convaincu de la puissance de l’expérience, les barrières qui tombent devant la fatigue des corps et l’exigence des éléments, les endorphines libérées qui dopent la créativité.
« Dis-moi comment tu roules, je te dirais qui tu es ! » Si nous étions vraiment malins, nous penserions à faire de ce séminaire autrement un concept déposé !
Ils étaient les séminaristes : Alain, François, Luc, Matthieu et Swanee