
À PÉDALE DE VELOURS
Guillaume Boncoeur 17 septembre 2025L’occasion était trop belle. Partir pendant deux jours sur un parcours inédit, à la découverte de terres charentaises intérieures sur lesquelles Gravillon, petit galet de bord de mer, ne s’était jamais aventuré. La Vélidéale comme théâtre cycliste de cette micro-aventure. Les Explor’acteurs, concours organisé par Infiniment Charentes, comme prétexte de ces coups de pédales et rencontres inattendus.
Car la Charente, dans sa déclinaison maritime ou singulière, est terre de vélo, plusieurs véloroutes venant fureter le long de la côte atlantique et sillonner ses vertes contrées. Un terrain qui se prête à tous les jeux cyclistes, qu’ils soient contemplatif, voyageur ou sportif.
L’occasion était en effet belle de se lancer sur cette Vélidéale qui réclame son lot d’énergie, en comparant les usages bikepacké et électriquement assisté. Car les tracés, s’ils sont roulants pour la plupart, peuvent laisser surgir à tout instant, derrière haies et troupeaux, quelques âpres raidillons ou bourrasques soudaines.
On ne s’étonne plus, au fil des kilomètres, de croiser des vaches ébouriffées et des éoliennes tournant à plein régime. On s’étonne surtout de suivre le cours de l’eau en permanence, rivières, étangs, canaux et lavoirs venant éclabousser de leur fraîcheur les visages et pieds des cyclistes en surchauffe.
Certains tronçons sentent encore la fumée. Nous sommes sur une ancienne ligne de chemin de fer, courbes et ponts rappelant que d’imposantes locomotives se sont ébrouées sur cette voie en d’autres temps. Et lorsqu’on s’écarte des rails, on traverse des villages qui, souvent, affichent leur majesté mais dévoilent, parfois, leur isolement, loin de la considération de la ville.
L’aventure, même si le danger ne s’immisce jamais dans le débat, est au coin du chemin. La Vélidéale sait parfois faire taire le bitume pour laisser de rocailleuses portions mettre du piment sous les roues. Le voyageur goûte à cet instant aux délices du gravel, sans pourtant menacer l’intégrité de son matériel.
Il faut parfois malmener son carrosse pour presser le pas et, finalement, apprécier encore davantage l’étape, lorsque le pied retrouve enfin le sol et l’assiette vient à se garnir. On se pense téléporté en des époques lointaines parmi les tourelles, les meurtrières et les Anglois présents en masse en ce pays.
Et parce que ce genre de périple forge des souvenirs, quelques coups de cœur sont évidemment venus ponctuer cette aventure. La Maison Maria Casarès restera sans doute le plus marquant, la présence de la tragédienne aujourd’hui disparue hantant encore les murs de cette bâtisse situé à Alloue, en bord immédiat de la véloroute.
Les soutiens que nous ne manquerons pas de remercier au retour de ce voyage en Charente :
Infiniment Charentes pour l’organisation du périple, les visites et les rencontres faites en chemin
Cube Bikes pour le prêt d’un vélo particulièrement adapté au parcours cassant de La Vélidéale
Topo Designs Europe pour la fourniture de généreux bagages vélo
2-11 Cycles pour la monture qui a tenu la dragée haute à son concurrent à assistance électrique
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