MORCEAU CHOISI #64 : TRAVERSE – ÉTÉ 2025 – « PASSEZ AU VERT »

Avoir la chance d’accéder au meilleur de la presse cycliste et partager un extrait qui a retenu l’attention : telle est l’intention de cette rubrique de Gravillon baptisée « Morceau choisi ».

Nouvel invité de cette série d’articles qui rend hommage à l’écrit, à l’encre et au papier : le magazine Traverse dans sa déclinaison été 2025.

Traverse continue sa progression vers le sud. Après la Bretagne et les bords de Loire, le magazine file vers le Quercy et s’appesantit tout en lenteur sur ce bout d’Occitanie qui, à l’instar du Périgord, change de couleur au fil des kilomètres. Julien Bourgeois s’immerge à cette occasion dans le vert de la plus grande chênaie d’Europe et parsème son périple de quelques rencontres colorées. Mathieu Chollet compte parmi les reliefs de cette étape.

Cadreur hors cadres
Une route lisse suit la rivière bordée d’arbres où le soleil fait des percées. Au détour d’un virage, une impressionnante falaise banche pommelée d’ocre se cabre entre les arbres ; à l’horizon se profile la silhouette de Bruniquel au sommet d’un monticule improbable, comme déposé au milieu du paysage. Mais il n’est pas encore l’heure d’y grimper.
Direction Pech Tregon (le hameau), et l’atelier du cadreur Matthieu Chollet. Ce n’est pas un passage obligé et Matthieu ne reçoit que sur rendez-vous, mais pour qui aime les belles machines, entrer dans les murs de PechTregon (la marque, nommée d’après la colline), c’est un peu comme pousser la porte d’un atelier de haute couture.
Plusieurs fois lauréat du Concours de machines organisé par les Artisans du Cycle, Matthieu crée des vélos de voyage en acier sur mesure. On peut en général considérer que le métier d’artisan se trouve à mi-chemin entre l’ingénieur et l’artiste. Matthieu a le don de pousser les curseurs et créer des bijoux de précision et d’inventivité. Imaginez une folie : utiliser les tubes du cadre comme réserve de gaz pour le réchaud de camping. Oui, il l’a fait.

La suite de ce texte « Passez au vert », écrit par Julien Bourgeois, dans le numéro #3 de Traverse.

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