À l’instar du partenariat mené avec The Spoken depuis de nombreuses années, The Radavist aura désormais droit de cité sur Gravillon, nous ouvrant chaque mois de nouveaux horizons cyclistes à travers le monde, sur des terrains inédits, aux commandes de machines aux guidons droits ou cintrés, sur le bitume parfois et le gravier souvent.

Les récits de The Radavist #19 : La route d’Arcouzan en bikepacking
[Par Claire Frecknall & Tomás Montes]
La route d’Arcouzan est une piste aux terrains variés qui sillonne la région sauvage et isolée (mais étonnamment accessible) de l’Ariège dans les Pyrénées. Arcouzan n’est pas une course. C’est une voie vers l’aventure. Un voyage immersif pour les cyclistes, un itinéraire de bikepacking vous encourageant à voyager lentement et à accepter tout ce que vous rencontrez.

Claire Frecknall et Tomás Montes partagent dans ce récit la reconnaissance qu’ils ont effectué sur cette nouvelle route d’Arcouzan…

En contemplant une cour baignée de soleil donnant sur les sommets enneigés de la chaîne des Pyrénées, il est facile d’avoir envie d’être toujours là-haut.

Il est facile d’oublier les frissons incontrôlables ressentis alors que nous nous blottissions autour du feu dans la petite cabane refuge du Rocher de Miglos.

Il est facile d’oublier la pluie battante et la perte de sensation dans les doigts lors de la descente vers Ax-les-Thermes.

Il est facile d’oublier que nous avons utilisé un paquet de papier toilette pour nettoyer le sol après avoir changé nos vêtements mouillés dans les toilettes d’un restaurant.

Nous sommes ici pour effectuer une reconnaissance sur la route d’Arcouzan, un nouvel itinéraire de bikepacking de 480 km situé dans la région sauvage et isolée de l’Ariège dans les Pyrénées. L’itinéraire porte le nom d’un glacier petit mais insolent qui se trouve sur le versant nord du mont Valier, un haut sommet de montagne qui reste visible pendant presque tout le parcours quand le temps le permet. Mike Tucker est le concepteur du nouvel itinéraire et propriétaire de Zéro Neuf, une chambre d’hôtes idyllique située à environ 60 km au sud de Toulouse, à proximité du point de départ de l’itinéraire, la ville voisine de Pamiers. Tomás Montes, photographe espagnol, est ici pour documenter cette aventure, après en avoir parcouru des passages dans le passé avec Mike pendant les jours de préparation, tandis qu’Hari et moi avons voyagé depuis le Royaume-Uni pour les rejoindre, ravis de découvrir cette nouvelle route.

Je suis venu dans les Pyrénées dans l’espoir d’échapper au mauvais temps anglais. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. À l’approche de la date de notre sortie, il est devenu clair que l’imprévisibilité de la montagne et une vague de froid anormale s’abattant sur l’Europe allaient transformer cette aventure en un périple compliqué, malmené par des vents violents et de la pluie, et le projet pourrait devenir carrément dangereux. La neige était encore bien présente sur les cols le long de la route et, avec des températures inférieures à zéro, il allait encore en tomber davantage tout au long de la semaine. Nos valises ne contenant que des équipements capables de supporter le temps variable du printemps, aucun d’entre nous n’était prêt à affronter l’hiver toujours présent dans la journée.

Tomás et Mike connaissaient parfaitement les dangers de la montagne après avoir frôlé l’hypothermie à quelques kilomètres de la ville de Foix l’année dernière. Donc, nous n’avons pas protesté lorsque la décision a été prise de partir un jour plus tard, nous obligeant à sauter la première section du parcours mais aussi en nous évitant les pires conditions météo.

La suite du récit en anglais :