Après « Mon beau Milan-San Remo« , c’est décidé ! Les billets que j’écrirai pour Gravillon commenceront tous par cette locution : « Mon beau ». Facile, j’évite ainsi le casse-tête consistant à trouver un nouveau titre après chacune de mes Classiques. Mais c’est surtout la façon la plus simple que j’ai trouvée pour signifier le bonheur qui me porte depuis que je suis rentré des Flandres.

Plus qu’au musée d’Audenarde devant lequel trône malicieusement la voiture suiveuse de l’équipe Molteni, celle d’Eddy, c’est sur ces routes qu’il faut aller humer une histoire du cyclisme. Elle s’y concentre sur moins de cent kilomètres. Sur ces pavés qui ont maltraité avant moi les plus forts, les plus féroces, et les plus résistants. Merckx bien sûr, et les mieux aimés des Flamands qui reprochent à Eddy de trop parler français : Briek Schotte, qu’on surnommait « L’homme de fer », Van Looy, Van Springel, de Vlaeminck, Maertens, Museeuw, Boonen…

Je mentirais si je ne reconnaissais pas que j’en ai bavé, mais quel pied !

Si l’envie vous prend de lire le récit que j’en ai fait au JDD, j’espère que vous comprendrez… La pluie. Le vent d’Ouest qui balaye la plaine. Et la succession des Monts, mythiques pour les amoureux de la petite reine ; ceux avec leurs noms en « -erg », les Kruisberg, Valkenberg, Varentberg ou Bosberg ; comme ceux avec des noms en « -ont » comme le Quaremont ou le Grammont.

J’en ai d’ailleurs si peu assez des Flandres qu’il est prévu que j’y revienne dans deux semaines, pour mon Gand-Wevelgem. Et cette fois-ci, mon parcours ne bifurquera pas avant Bruges car j’irai voir la mer, la mer du Nord, et ses vagues de dunes pour arrêter les vagues. Ensuite je longerai cette mer du Nord, avec ses dunes, jusqu’à Ostende, et au-delà…

Eddy 73 : une saison de classiques sur les traces d’Eddy Merckx