L'hiver en personne © DR
Avoir la chance d’accéder au meilleur de la presse cycliste et partager un extrait qui a retenu l’attention : telle est l’intention de cette rubrique de Gravillon baptisée « Morceau choisi ».
Nouvel invité de cette série d’articles qui rend hommage à l’écrit, à l’encre et au papier : le magazine 200 dans sa déclinaison hiver 2023.
L’éloge de la lenteur dans sa version cycliste. Un voyage aux confins de la Baltique sous des températures hivernales extrêmes. Le périple extraordinaire de Sophie Planque et Jérémy Vaugeois, aventuriers fuyant la performance, partis pour franchir des obstacles bien plus vertigineux que des montagnes.
D’égal à égal
Chaque geste compte pour traverser en un seul morceau cette montagne au sens figuré. Car de relief dominant autour de nous, il n’y en a strictement aucun mis à part des bosses qui roulent et dénotent dans la plaine. Les premiers reliefs définis comme « montagne » par nous autres, petits-enfants de Larousse, se trouvent à plus de 1 000 km de là. Ce sont les Carpates et les Alpes norvégiennes. Le Caucase est à 2 500 km au sud, et l’Oural à près de 3 000 à l’est.
C’est ce que nous sommes venus chercher, avec Sophie : la lenteur. Et la rigueur, et l’hiver, dans un monde insoupçonné. Pour l’incertitude et pour l’intensité. Pour l’immersion et pour la transcendance des sens. Pour nous mesurer avec l’obstacle et compatir de la rudesse d’un environnement hostile à bien des égards. Pour entendre le message balte d’égal à égal.
La suite de ce texte « L’hiver en personne« , écrit par Jérémy Vaugeois, dans le nouveau numéro de 200.