Thomas Lejeune - Cycliste, comme avant © DR
Un cycliste professionnel au centre d’un roman. Mathis, star du peloton, s’apprête à remporter le Tour de France. Épaulé par son frère Alex et ses fidèles équipiers, il est sur le point de remporter avec caractère une ultime étape qui le mettra à l’abris de ses principaux adversaires. Et le fera accéder au glorieux palmarès de la Grande Boucle. Mais un événement dramatique l’oblige à abandonner. Un accident très grave le met hors course et interrompt soudainement sa carrière. Le choc, violent, lui fait perdre la mémoire. Commence alors la reconquête chaotique de sa vie. Un long chemin de croix pour retrouver une place parmi les siens. Et reprendre son rang dans le peloton.
Au fil des 64 chapitres de Cycliste, comme avant, le cinquième roman de sa carrière de jeune auteur, Thomas Lejeune nous fait entrer dans l’intimité d’un coureur professionnel plongé dans une crise profonde qui tente de retisser le fil de sa vie et de sa carrière. Un récit intime au plus près d’un homme meurtri en quête de rédemption et de sensations cyclistes. Un cycliste qui réapprend à vivre et à pédaler. Seul face à un monde inconnu.
» Je me suis battu. Battu contre les limites. J’ai longé les côtes, poursuivi la lueur de chaque phare devenue ma prochaine étape, subi les courtes bosses à fort pourcentage et le poids du vélo pour aller chercher en moi ce que je ne connaissais pas mais qui devenait une nécessité. Fouiller en moi ce que mon corps pouvait faire. ce qu’il m’ordonnait de faire. Rouler sous la pluie, devoir la laisser couler sans cesses sur mon visage et alourdir mes vêtements, accepter que le vent, violent par moments, me chahute, pour me rendre compte qu’au final je pouvais vaincre les éléments parce que je l’avais décidé. Le cœur battant à tout rompre et sans notion du temps, je bouclais mon tour de l’île pour revenir au gîte avec la sensation du devoir accompli. La joie de sentir mon corps en ébullition et la satisfaction d’avoir pris la bonne décision, en déposant mon vélo contre le mur. J’ouvris la porte sans bruit. J’ouvris la porte sans bruit. Nos sacs étaient restés en vrac dans le salon et Alex ronflait pour deux. Sous la douche, les émotions persistaient. Elles m’étaient nouvelles. Je n’aurais jamais voulu que cette nuit cesse. »
Cycliste, comme avant, Thomas Lejeune, 2020
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