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Les récits de The Radavist #16 : Perdre la tête sur le Onguza Loskop Festival en Namibie
[Par Stan Engelbrecht, Donnet Dumas & Julian Robinet]
Organisé à Omaruru, en Namibie, en juillet 2023, l’Onguza Loskop est un festival qui promet « de la bonne nourriture, des boissons et des amis, avec un tout petit peu de vélo pour faire bonne mesure ». Trouvant que l’événement avait l’air prometteur, Stan Engelbrecht et Donnet Dumas, des habitants de Cape Town, en Afrique du Sud, ont fait le voyage et participé à l’événement chacun à leur façon : Donnet sur un Giant trop petit emprunté à quelqu’un et Stan sur son vélo à pignon fixe peu adapté au terrain avec ses pneus fins. Ils partagent le récit de leur aventure…

De Cape Town, en Afrique du Sud, à Omaruru, en Namibie
Stan : « Donnet et moi avons un plan… Un de nos amis, Dan Craven d’Onguza (le fabricant de vélo basé à Omaruru), organise un événement et nous envisageons d’y participer. On y va ensemble ? »

Conrad : « Nous avons un problème mais nous allons le régler. Prêts à partir !!! »

Donnet : « Cette conversation a été suivie d’une avalanche de messages WhatsApp pour organiser le voyage des quatre adultes qui s’occupaient de la logistique pour se rendre de Cape Town à Windhoek jusqu’au festival de Loskop à Omaruru, avec deux enfants et cinq vélos. »

« Stan et moi avions manqué le voyage réalisé par Dan et Collyn à travers la Namibie en juin 2021. Nous étions maintenant en juillet 2023 et nous réservions des vols et des hébergements, recherchions des personnes pour garder nos chiens et soudoyions des enfants pour qu’ils manquent des fêtes d’anniversaire. Nous avions juste besoin de déterminer quels vélos choisir. Et sur ce sujet, je vais passer la parole à Stan… »

Stan : « La raison pour laquelle j’avais tellement hâte de participer à cet événement était simple : je pense que ce que Dan fait avec Onguza est l’une des choses les plus cool et les plus inspirantes dont j’ai entendu parler depuis un moment. En 2018, Dan m’a envoyé un SMS pour me raconter son projet. Lui et deux ouvriers agricoles avec lesquels il avait grandi, Petrus et Sakaria, projetaient de fabriquer des cadres. Un peu plus tard, Robin Mather (de la Bicycle Academy, aujourd’hui malheureusement disparue) est arrivé du Royaume-Uni et a passé un mois en Namibie pour aider les gars à se perfectionner et à transformer leurs premières expériences en cadres de vélo entièrement fonctionnels. Au cours des années suivantes, avec l’aide d’une liste impressionnante de spécialistes de renom dans la construction de cadres de vélos, ils sont passés du statut de débutants à celui d’artisans d’art. Aujourd’hui, Onguza construit des cadres en acier d’une grande qualité et aide la population locale à acquérir les compétences nécessaires pour contribuer à générer un revenu durable à leurs familles, au milieu de nulle part. Dans une petite ville désertique appelée Omaruru.

« Enclin à avoir des idées bizarres, je pensais emmener mon Mercer à pignon fixe pour sillonner les sentiers de Namibie. Intelligent ? Non, mais plutôt pratique, car nous ne partions que quatre jours, et quoi de plus facile à emporter qu’un pignon fixe avec des raccords S&S qui permettent de démonter le cadre et un guidon plat ? Lorsque j’ai parlé à Dan, j’ai essayé de deviner à quoi m’attendre en terme de terrain, sans révéler ce que je prévoyais. Il a clairement indiqué qu’il ne pensait même pas qu’un vélo de gravel conviendrait. Qu’il s’agissait plutôt d’un événement VTT. Il essayait de m’impressionner. Donc, j’ai décidé de choisir mon pignon fixe ! »

Donnet : « Deux semaines plus tard, Stan et moi montions dans un Uber pour l’aéroport. Nous avons quitté Cape Town un jeudi matin froid et humide et avons atterri deux heures plus tard dans la région ensoleillée et sèche de Windhoek. Nous étions chez nos amis Hanneke et Conrad. Nous avons profité d’une matinée libre pour explorer Windhoek pendant que leurs enfants étaient à l’école avant de partir pour Omaruru. Je voulais tester le VTT Giant de Finn (leur aîné) sur les collines de Windhoek. Nous avons pris un café puis sommes allés sur quelques sites locaux. Stan m’a même montré où lui, Conrad et Hanneke allaient à l’école ! »

La suite du récit en anglais :