À l’instar du partenariat mené avec The Spoken depuis de nombreuses années, The Radavist aura désormais droit de cité sur Gravillon, nous ouvrant chaque mois de nouveaux horizons cyclistes à travers le monde, sur des terrains inédits, aux commandes de machines aux guidons droits ou cintrés, sur le bitume parfois et le gravier souvent.

Les récits de The Radavist #7 : pas de repos jusqu’à Ísafjörður
[Par Josh Weinberg]
L’Arna Westfjords Way Challenge est une course cycliste d’endurance qui longe les côtes de la région islandaise des Westfjords en quatre étapes sur cinq jours sur une distance de plus de 900 km et avec plus de 11 000 m de dénivelé positif. L’itinéraire a été initialement tracé par les spécialistes Lael Wilcox, Chris Burkard, Payson McElveen, Nichole Baker, et Rugile Kaladyte, et formaté en une course par étapes par l’équipe de Cycling Westfjords en 2021.

À l’occasion de sa deuxième édition, l’événement a proposé des animations uniques qui le rendent unique dans le monde de l’ultra-cyclisme, à la rencontre des communautés locales et pour le bonheur de ses participants. Josh Weinberg était sur le terrain pour couvrir l’événement de cette année et partage son expérience et une immense galerie d’images captées dans cette partie du monde d’une beauté saisissante.

En passant par les Westfjords
Les Westfjords (fjords de l’Ouest) sont l’une des régions les plus reculées d’Islande, un pays insulaire relativement isolé du reste du monde. Il faut parcourir 450 km (soit environ cinq heures de route) depuis la capitale du pays, Reykjavík, pour rejoindre la capitale régionale des Westfjords, Ísafjörður. Géologiquement parlant, la région est la partie la plus ancienne de l’Islande. Ses chaînes de montagnes spectaculaires ont été formées par l’activité volcanique il y a environ 16 millions d’années et sculptées ensuite par les glaciers, donnant naissance à des sommets de 900 m qui surplombent directement la mer aujourd’hui. La zone montagneuse – qu’il laisse peu de place aux plaines – contraste avec d’autres régions de l’île, ce qui la rend relativement inhospitalière pour les cultures et, par conséquent, peu peuplée avec seulement 7 000 résidents permanents.

Péninsule proche du cercle polaire arctique, les conditions météorologiques dans les Westfjords sont généralement plus rudes que dans les régions intérieures autour de Reykjavík ou des destinations touristiques plus populaires au Sud et à l’Est. Même pendant les mois d’été, la vitesse du vent peut régulièrement atteindre 25 km/h, avec des rafales beaucoup plus élevées, et les températures peuvent plonger vers le négatif lorsque des tempêtes soufflent du Nord. Mais selon le côté du fjord où vous vous trouvez (ou la hauteur du col), vous pouvez vous retrouver à traverser des microclimats radicalement différents, pour le meilleur ou pour le pire. Et la météo n’est pas le seul phénomène naturel que les visiteurs découvrent en entrant dans les Westfjords. Connu sous le nom de « Soleil de minuit », l’extrême Nord de la région est touché par un phénomène rare pendant les mois d’été, le soleil ne se couchant pas en dessous de la ligne d’horizon. Le contraire, ou « Nuit polaire », se produit également en hiver, recouvrant toute l’Islande d’une obscurité presque permanente.

Alors, pourquoi près de 100 cyclistes se rassembleraient-ils chaque année dans les Westfjords pour une course par étapes dans un endroit aussi reculé avec un temps potentiellement menaçant et un soleil qui ne se couche jamais ?

La suite du récit en anglais :