Paris-Tours est une course réputée facile. Trop facile, ce qui explique qu’elle soit restée la chasse-gardée des sprinters et que Merckx lui-même ne l’ait jamais remportée. Certains disent qu’elle ressemble à Milan-San Remo, mais il faudrait s’entendre. D’accord, le blé de la Beauce vaut bien le riz du Po, mais ce serait un Milan-San Remo sans le Turchino alors, et sans ses bosses, et sans Poggio. Une autre option serait de considérer simplement Paris-Tours comme l’anti-Liège-Bastogne-Liège. Trop facile. De « la Doyenne » Anquetil disait regretter en effet que toutes les courses n’aient pas la même sévérité. Je vous laisse vous faire votre idée à la lecture du récit que j’en ai fait dans le JDD. Pour ma part, avec un peu de recul, je dirais que si Paris-Tours était pavée, c’est à Paris-Roubaix qu’il vaudrait mieux la comparer…

Eddy 73 : une saison de classiques sur les traces d’Eddy Merckx