Avoir la chance d’accéder au meilleur de la presse cycliste et partager un extrait qui a retenu l’attention : telle est l’intention de cette rubrique de Gravillon baptisée « Morceau choisi ».

Nouvel invité de cette série d’articles qui rend hommage à l’écrit, à l’encre et au papier : le magazine 200 dans sa déclinaison automne 2023.

Il a choisi de suivre la Grande Boucle depuis un endroit insolite, loin du virage des hollandais de l’Alpe d’Huez ou de l’ovation magnifique réservée par les fans à Thibaut Pinot sur cette édition 2023. Valentin Deudon s’est installé chaque jour, pendant trois semaines, dans la salle télé d’une maison de retraite, commentant avec les pensionnaires de l’établissement les exploits du peloton et tissant des liens uniques sur fond de course cycliste.

C’est un peloton que je ne voudrais jamais perdre de vue. Un peloton insolite, vulnérable et vieillissant, au sein duquel j’ai suivi l’intégralité du Tour de France 2023, durant trois semaines passées en immersion dans son lieu de résidence : la maison de retraite La Treille, à Valenciennes, dans le Nord.
Je me suis assis avec Charlotte, Édith, Anne-Marie, Viviane, Roland, Odette, Albert et les autres résidents chaque après-midi de juillet pour regarder l’étape du jour sur grand écran, dans une pièce jaune et grise habillée à la mesure de l’événement : un vélo de bienvenue à l’entrée, sur un mur quelques photographies de visages joyeux et casqués, et à l’intention des plus curieux, une petite bibliothèque dédiée à la bicyclette. Aussi, quelques itinéraires sur cartes, découpées dans des magazines ou imprimées le matin même pour que personne ne se perde en chemin.
Notre objectif commun, quasi-identique à celui de Jonas Vingegaard, Tadej Pogačar et leurs semblables : rallier Paris indemnes. Et boucler ensemble un grand voyage à travers le pays, 21 longues étapes propices à se rencontrer, se souvenir, s’attacher.

La suite de ce texte « Le peloton magnifique », écrit par Valentin Deudon, dans le nouveau numéro de 200.