À l’instar du partenariat mené avec The Spoken depuis de nombreuses années, The Radavist aura désormais droit de cité sur Gravillon, nous ouvrant chaque mois de nouveaux horizons cyclistes à travers le monde, sur des terrains inédits, aux commandes de machines aux guidons droits ou cintrés, sur le bitume parfois et le gravier souvent.

Les récits de The Radavist #6 : ode au roulage d’hiver
[Par Hailey Moore]
En hommage et par solidarité avec tous ceux qui continuent à faire du vélo tout l’hiver, Hailey Moore raconte trois histoires de roulage qui se sont déroulées pendant cette saison particulièrement éprouvante.

Lorsque la période la plus froide de l’année se profile – quand les journées aiguisent leur morsure, que le soleil est bas dans le ciel et que les sommets voisins revêtent leurs manteaux enneigés – j’entre dans un état d’amnésie béate, ayant oublié ce qu’implique le fait de rouler en hiver. Mais une fois que les jours raccourcissent, que le solstice d’hiver est passé et que la nouvelle année est entamée, je renoue avec les certitudes de la saison.

Il ya toujours une période de rodage, consacrée pour moitié à la logistique, et pour l’autre moitié aux sensations. Côté logistique, il faut trouver dans les placards les vestes, les gants et les couvre-chaussures, les éclairages en prévision des premiers couchers de soleil. Et puis il faut se concentrer pour déterminer les itinéraires qui sont praticables, se lancer dans les collines pour trouver des routes sèches. Et prévoir des couches – toutes les couches possibles – soigneusement choisies, avec quelques extras cachés sur le vélo, en cas de besoin.

Du côté des sensations, il y a les joues brûlées par le vent et les lèvres gercées, la glace qui s’accumule sur votre cadre et les pieds transformés en briques, les montées qui font hurler et les descentes qui font peur. Il y a le choc de réaliser à quel point vous pouvez avoir froid tout en faisant de votre mieux pour éviter de geler. La différence entre l’intérieur et l’extérieur n’est plus simplement symbolisée par une porte et quatre murs. Ouvrir la porte d’un café ou une fois rentré à la maison apporte le délicieux réconfort, doux et chaleureux, et aucune entrée vers ce monde de confort intérieur ne peut être franchie sans avoir souffert.

La suite du récit en anglais :