Le drame du rouleur de plaine est de ne pas appréhender, tant physiquement que matériellement, la difficulté que va représenter le franchissement de trois cols importants. Gravillon s’est donc réuni en ordre dispersé au pied du col du Soulor en ce vendredi de juin fraîchement baigné de soleil.

Gravillon au sommet

Si le plumage* lui a permis de s’illustrer immédiatement sur les premiers contreforts, le ramage allant trop bon train dans les pourcentages (#tagueule !), l’équipement roulant a vite révélé ses limites. Développements approximatifs et cadres des aciéries ont grêvé l’enthousiasme dans les ultimes lacets de la première difficulté.

Gravillon au sommet

Et malgré le réconfort des panoramas admirés dans le sinueux cirque du Litor, la sensation est restée ancrée dans le mollet au sommet de l’Aubisque, alors que les majestueux cycles géants se dressaient face aux forçats.

Gravillon au sommet

Et puis vint le jour, après avoir goûté aux premières spécialités de la vallée d’Aspe, de s’attaquer au plat de résistance de ces altitudes : le col du Tourmalet. Matériel mis à jour par des mains expertes**, la tâche se devait d’être plus facile, Patrick Seabase ayant fixement ouvert la voie quelques heures auparavant. Mais la souffrance, même lorsqu’elle est partagée avec de nombreux compagnons d’ascension, réunis pour monter avec le géant et célébrer le souvenir de Laurent Fignon, est restée au contact des néophytes éprouvés. Les derniers kilomètres accomplis parmi la foule des grimpeurs d’un jour révélant toute la rudesse que la montagne peut imposer au cycliste.

Gravillon au sommet

Merci à nos partenaires ascensionnels ! :
Café du Cycliste, This Is Cambridge et Veeka
** Sports Loisirs Diffusion (vélociste bienfaiteur installé à Argelès-Gazost)