Avoir la chance d’accéder au meilleur de la presse cycliste et partager un extrait qui a retenu l’attention : telle est l’intention de cette rubrique de Gravillon baptisée « Morceau choisi ».

Nouvel invité de cette série d’articles qui rend hommage à l’écrit, à l’encre et au papier : le magazine Pédale ! dans sa déclinaison été 2023.

Le Tour de France est un spectacle. Une tradition qui dure depuis des décennies et divertit, en marge du passage du peloton et du duel qui oppose Raymond Poulidor et Jacques Anquetil, tout un peuple amassé sur le bord des routes et dans les villages aménagés tant au départ qu’à l’arrivée de ce grand cirque cycliste. Pierre Boisson nous plonge dans l’édition 1964 de la Grande Boucle qui a connu une effervescence particulière sur le « podium Europe 1 » installé dans les villes étapes, accueillant chaque jour chanteurs, comiques et autres majorettes, avec en tête d’affiche la célèbre Dalida.

Les amitiés de colonie de vacances durent parfois plus qu’un été. Elle parle italien avec Raphaël Geminiani, alors directeur sportif d’Anquetil, et le côtoiera toute sa vie. « J’avais beaucoup d’admiration pour Dalida », se souvient aujourd’hui « Grand Fusil », 97 ans, frais comme un muscadet. « Trois semaines avant son suicide, on mangeait ensemble dans un restaurant italien à côté des Champs. » Dalida s’est également rapprochée des passagers de la voiture 101 de L’Équipe, épatée par la maîtrise de Jean Farges, un conducteur hors pair qu’elle tente d’engager, et sous le charme du fantasque Antoine Blondin. Leur « amitié » devient rapidement l’un des sujets de discussion préférés de la caravane des suiveurs. Quelques mois plus tard, Dalida rejoindra en tout cas Blondin aux JO de Tokyo, la presse les comparant alors au coupe Marilyn Monroe / Arthur Miller.

La suite de ce texte « Dalida, 1964 », écrit par Pierre Boisson, dans le nouveau numéro de Pédale !