Avoir la chance d’accéder au meilleur de la presse cycliste et partager un extrait qui a retenu l’attention : telle est l’intention de cette rubrique de Gravillon baptisée « Morceau choisi ».

Nouvel invité de cette série d’articles qui rend hommage à l’écrit, à l’encre et au papier : le magazine 200 dans sa déclinaison hors-série « Bikepacking » du printemps 2024.

Un an après son « Destination voyage(s) », hors-série premier du nom, le magazine 200 se penche sur le cas du vélo au long cours et nous gratifie d’un nouvel élan éditorial consacré au Bikepacking. 164 pages qui créent l’envie, chargent les sacoches et suivent la trace. Des pages qui invitent tant à rouler qu’à poser pied à terre. À se hisser au sommet de la colline et s’empresser d’admirer le panorama. À regarder attentivement ce paysage dont aucune photo postée sur les réseaux ne saura reproduire l’émotion.

Le carrefour
Le bikepacking est un croisement de vicinales en haut d’une colline, avec traces de boue et panneau à l’ancienne. S’y retrouvent les routes du voyage à vélo, du vélo de route, de l’errance, de l’envie subite, du provisoire, de la contemplation et de la fuite dans les idées. Et si possible, beaucoup de légèreté dans les sacoches. On ne part pas en bikepacking pour chercher un sens à sa vie. On ne se plie ni à une discipline, ni à une mode. On a soigneusement renoncé à toute idée de performance ou compétition — engagement solennellement signé au comptoir d’un bistrot, en remuant une cuillère minuscule dans un café surnuméraire : c’est fait, vous êtes en retard. On propose un peu d’aventure, et elle ne manque jamais. Le Quercy, vous ne le voyiez pas tout à fait comme ça. Tant mieux.

La suite de ce texte « L’invitation » [superbement illustré par Céline Dayes] dans le hors-série « Bikepacking » de 200.